Agriculture

Les vidéos et textes de nos interventions dans le domaine de l’ agriculture en 2016.

 

Session du Conseil Régional, 30 juin et 1er juillet 2016

 
Intervention de Mona Bras sur le plan filière bovine (lait et viande)
https://www.youtube.com/watch?v=35zYuqNLlgw

Texte:

Monsieur le Président, monsieur le vice-président, chers collègues,

Le plan pour l’avenir de la filière bovine (lait et viande) nous est soumis dans un contexte de dérégulation européenne du marché ayant généré une crise aux effets violents pour les agriculteurs et les territoires. L’année 2015 a été particulièrement difficile pour les producteurs laitiers : la fin des quotas laitiers fin avril 2015, fixés par l’Union européenne pour limiter la production et stabiliser le cours du lait, cette fin des quotas a engendré un phénomène de surproduction. Phénomène d’autant plus important que la Chine avait brusquement diminué ses importations et que l’embargo imposé par la Russie à la France pour raisons diplomatiques avait conduit d’autres producteurs européens à la concurrencer pour approvisionner le marché russe en lait. Un contexte qui a généré une baisse du prix du lait. N’oublions pas non plus la part de responsabilité des transformateurs et distributeurs.

En 2001, le litre de lait se vendait, en moyenne, 0,56 euros en grande surface. En 2015, ce prix se situait à 0,74 euros, soit une augmentation de 25%. malgré cette hausse, la rémunération des producteurs de lait est identique en 2001 et en 2015. Pour les éleveurs bovins viande, la crise ne provient pas tant des prix, qui sont en hausse dans les étalages, que de la redistribution très inéquitable des bénéfices au détriment des éleveurs.

Cette crise structurelle doit aboutir à la décision, par les États membres de l’Union européenne, de la mise en place de nouveaux outils de régulation de la production et des marchés.

Soulignons ici les objectifs ambitieux de ce Plan breton qui, sans attendre cette nécessaire décision, vise à renforcer la compétitivité et la résilience des filières lait et viande bovines, à différencier l’offre par la qualité créatrice de réelle valeur ajoutée, à structurer et d’organiser les filières, ainsi qu’à savoir saisir les opportunités à l’exportation.

Cette première décision modificative au budget permet de dégager des moyens supplémentaires et nécessaires pour financer ces actions en 2016. Appréciées par les agriculteurs dès leur annonce, le potentiel de ces aides est important. Dans ce domaine crucial pour l’économie et l’aménagement du territoire breton, la mobilisation de notre collectivité pour défendre son agriculture et ses agriculteurs est essentielle.

Par ailleurs, les Régionalistes souhaitent que la Région, soucieuse du devenir de ce secteur de poids dans l’économie et la société bretonnes, entende aussi l’appel de la FNB, la Fédération des producteurs bovins qui alerte sur les dangers du Traité de libre échange avec les États-Unis le TTIP ou TAFTA, mais aussi le Traité CETA avec le Canada. Le président de la FNB questionne : «pourquoi s’embarquer dans des traités de libre-échange avec les États-Unis alors qu’on n’a toujours pas réglé les problèmes de distorsions de concurrence au sein de l’Union Européenne?»

Les producteurs bovins français et bretons redoutent plus que tout la confrontation de leur modèle relativement familial, en pâture, sans OGM et sans hormone de croissance, avec le modèle américain intensif et industrialisé des «feed lots» de plusieurs dizaines de milliers de têtes.

Outre le Tafta, la FNB dénonce aussi le CETA, nom du traité négocié avec le Canada et celui en cours avec le Mercosur, le grand marché sud-américain, gros producteur de viande bovine, alors que la consommation de viande rouge a baissé de 27% en Europe au cours des dix dernières années.

Fiers que notre collectivité, la Région Bretagne, s’engage avec détermination aux côtés de ses agriculteurs, nous voterons cette décision modificative.

 
 

Communiqué de presse, 25/03/16

                       Groupe des Régionalistes, Membre de la majorité régionale.

Paul Molac interpelle le conseil départemental depuis la session régionale, pour soutenir l’économie et l’agriculture morbihannaise.

A l’occasion de la session plénière du conseil régional de Bretagne, M. Paul Molac, au nom du groupe des Régionalistes, membre de la majorité régionale, s’est fait l’écho des inquiétudes des groupements de producteurs agricoles du Morbihan. Ces inquiétudes sont liées aux propos répétés régulièrement par François Goulard indiquant l’arrêt prochain du financement par le département des acteurs collectifs de notre économie et en particulier de notre agriculture, au prétexte de la loi NOTRe, faux prétexte comme démontré dans l’intervention ci-dessous :

« Monsieur le Vice-président, je voudrais par ailleurs vous entendre sur une préoccupation forte dans le Morbihan.

La Bretagne est riche d’un grand nombre d’organismes de groupements de producteurs agricoles, souvent structurés à l’échelle départementale. La loi Notre a prévu que les conseils départementaux puissent poursuivre leur soutiens budgétaires à ces organismes, car l’octroi d’aides aux organisations de producteurs, au sens des articles L.551-1 et suivants du Code rural et de la pêche maritime, et aux entreprises exerçant une activité de production, de commercialisation et de transformation de produits agricoles, de produits de la forêt ou de produits de la pêche, par dérogation à l’article L.1511-2 du CGCT sur le fondement du nouvel article L.3232-1-2 du même code, reste une possibilité d’action des conseils départementaux Pourtant, à la différence des trois autres départements de la région Bretagne, en synergie avec la région, celui du Morbihan diffuse une interprétation restrictive de la loi pour justifier son refus de soutenir plusieurs organismes, dont le GAB 56, interprétation qui met en danger aujourd’hui des acteurs du monde agricole dans ce département,. A l’heure où chaque décideur a le devoir de s’impliquer dans le soutien au monde économique agricole, cette attitude met en difficulté des organismes de proximité qui ont fait leurs preuves. Le département du Morbihan ne peut se désintéresser de l’action économique, les Morbihannais ne le comprendraient pas. »

En conséquence, dans un contexte où la région n’a pas reçu de nouveaux moyens pour l’économie, Paul Molac a souligné pour terminer la nécessité que cet enjeu fasse l’objet de travaux urgents dans le cadre de la CTAP (conférence territoriale de l’action publique) qui regroupe les collectivités bretonnes.

Session du Conseil régional du 25/03/16

Paul Molac interpelle le conseil départemental depuis la session régionale, pour soutenir l’ économie et l’ agriculture morbihannaises.

https://www.youtube.com/watch?v=Ha1gqExSGAE
Intervention de PAul Molac sur la Mission II, programme 207 Agriculture
https://www.youtube.com/watch?v=qhXSfhuPGJU