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Monsieur le Président, chers collègues,

Le hasard du calendrier fait que nous préparons la future programmation des programmes européens pour la séquence 2021-2027 au moment où dans le Royaume-Uni, les Anglais ont voté pour la 3° fois pour le BREXIT et pour Boris Johnson. Je précise les Anglais car la cartographie du vote indique que les autres peuples du Royaume-Uni ont fait un autre choix. L’ Ecosse, le peuple écossais, a voté pour 48 députés du SNP Scottish National Parti qui devient de fait le 2° groupe du parlement britannique.

Le Pays de Galles a voté travailliste et Verts. L’ Irlande du Nord aussi. Dans l’ objectif de rester dans l’ Union Européenne, l’ Ecosse veut plus que jamais son indépendance, le Pays de Galles y pense sérieusement, et l’ Irlande du Nord veut la réunification et la République d’ Irlande, au sud, s’ y prépare !

Alors, la Bretagne doit plus que jamais affirmer son appartenance à l’ axe celtique, de l’ Ecosse à la Bretagne en passant par le Pays de Galles et l’ Irlande, dont le point d’ arrimage sur le continent européen est la Bretagne.

Le Brexit des Anglais fait pousser des ailes européennes de la liberté, de la démocratie et du progrès social ailleurs dans un Royaume désuni pour le coup.

Mon collègue Paul Molac l’ a dit dans son intervention de politique générale : le Conseil Régional de Bretagne a démontré son efficacité dans la gestion des fonds européens, et c’ est la Bretagne, ses paysans, ses pêcheurs, ses villes et territoires ruraux qui risquent de souffrir et de pâtir des impacts du Brexit et de la recentralisation de la gestion des fonds européens. Pour nous il s’ agit d’ une régression démocratique, j’ ose dire d’ une régression ontologique qui touche à l’ essence même de la démocratie et de la diversité. Echo à la devise européenne « Unis dans la diversité ».

La Région Bretagne il faut le rappeler, est la Région Hexagonale qui a le plus territorialisé la gestion des fonds européens. Et il faut souligner l’ excellence des CUP, Comité Unique de Programmation, véritables instances représentatives de la société, du peuple dans ses diverses composantes, instances de proximité siégeant dans ces bassins de vie que sont les Pays.

Nous avons su tisser là, monsieur le président, chers collègues, une belle étoffe sur la trame européenne et une lice bretonne.

Monsieur le président nous redisons ici notre soutien à la demande que vous portez de pouvoir expérimenter, au nom du droit à la différenciation, la question de l’ensemble des fonds européens, et surtout des deux piliers de la PAC. Ce qui est logique pour LA région agricole de l’hexagonne.

Concernant les deux piliers de la PAC leur gestion directe nous permettrait d’orienter la politqiue agricoleet alimentaire du « bien produire » pour le « bien manger ».

Nous avons reçu sur nos messageries hier soir la lettre ouverte d’ un syndicat agricole.

Lettre qui dénonce les capitulations régulières de l’Etat français sur le paiement redistributif, la fongibilité des pilliers, les aides bio et les MAEC (mesures agro environnementales et climatiques que pour sa part la région Bretagne a mobilisé pour accompagner financièrement 5 000 paysans et exploitations agricoles).

Ce syndicat agricole reconnaît au conseil régional le mérite d’avoir su compenser les désengagements de l’Etat. Et il dresse je cite « un bilan plutôt positif de la gestion par la Région des fonds et programmes du deuxième pilier de la PAC.

Notre responsabilité est grande dans un contexte européen et hexagonal incertain :

-Baisse du budget européen, donc baisse des fonds dédiés aux programme européens

-Baisse du budget de la Région en raison de la baisse de la DGF et de la disparition des fonds dédiés à l’apprentissage

Malgré ce contexte flou nous avons le fil rouge de la Breizh Cop, d’une solide stratégie au service stratégie au service d’objectifs politiques clairs, lesquels se pacseront aisément avec les programmes européens, alliance efficace et pertinente entre le local et le global, le régional et l’Europe.