Transport

Les vidéos et textes de nos interventions dans le domaine du Transport en 2019.

SESSION NOVEMBRE 2019 SRADDET

Intervention de Mona Bras sur les Mobilités

Texte:

Monsieur le Président, mesdames et messieurs les vice-présidents, chers collègues,

Les mobilités de la Bretagne de 2040, nous les avons imaginées nouvelles, et nécessairement solidaires et décarbonées.

Rappelons-nous, il y a un an, le 17 novembre 2018, 300 000 manifestants avaient exprimé leur colère face à la flambée des prix des carburants et à la mise en place programmée d’une nouvelle taxe. Soulignant du côté d’une large partie de la population le caractère insoutenable des augmentations constantes du prix des énergies, que celles-ci servent au chauffage individuel ou aux déplacements, contraints la plupart du temps.

Soulignons qu’aujourd’hui, 28 novembre 2019, plus de 30% des Français chauffent moins, voire beaucoup moins, voire plus du tout par peur de ne pouvoir payer les factures d’électricité ou de fioul… Il est question de 12 millions de personnes tout de même.

Pour les régionalistes, il faut passer d’une vision de politique des transports à une vision de politique publique des mobilités, un service incontournable présent sur l’ensemble du territoire breton pour éviter les concurrences et les redondances et surtout pour offrir des réelles alternatives accessibles à l’ensemble des habitants de notre région. .

En disant cela, nous insistons sur le fait que la voiture individuelle joue un rôle particulier.

Elle est la fois source de congestion dans certains territoires, que ce soit dans les villes, on le voit dans les flux sur  les rocades à hauteur de Rennes, de Vannes, de Saint-Brieuc, de Lorient.  

La voiture est aussi un outil indispensable dans nos territoires ruraux, territoires où les moyens de transports collectifs ne peuvent répondre efficacement à la diversité des demandes et à l’habitat dispersé

La voiture individuelle doit donc être considérée dans nos politiques publiques comme un maillon de la chaine intermodale. Pour cela, il nous faut nous organiser, entre la Région et les EPCI, pour que la voiture individuelle trouve le plus en amont possible de la destination finale, une halte ferroviaire, une gare, une station de bus, de tramway, de métro ; et aussi des tarifs plus attractifs que le coût du même déplacement en voiture individuelle.

Nous devons nous organiser pour que les espaces à forte densité urbaine soient libérés de l’emprise de la voiture, que les espaces peu denses trouvent rapidement une solution de jonction entre la voiture et un autre outil.

Cela suppose qu’il y ait une volonté forte et collective, pour une politique publique des mobilités. Avec des moyens en conséquence. Or, la loi LOM n’apporte pas à ce jour de réponse à la question de la transition vers un système de mobilités plus vertueux d’un point de vue social et environnemental.

Imaginons le développement du réseau ferré, et aussi le développement du transport de marchandises et de personnes par le rail et le cabotage marin, l’éternel oublié des politiques hexagonales de transports, alors que les routes et autoroutes de la mer consomment zéro hectares de terres agricoles et polluent beaucoup moins que le cabotage routier…

Imaginons l’hydrogène vert comme le carburant non polluant de nos trains régionaux, de nos autocars, et aussi des matériels roulants de nos opérateurs. C’est un pari que nous pouvons gagner, en termes de recherche et d’équipement. .

Penser une politique publique des mobilités en Bretagne sans penser nos liens avec Nantes, c’est prendre le risque d’un angle mort. Rennes, Redon, Vannes mais aussi des territoires plus à l’ouest  ont besoin de liens clairs avec Nantes. La cartographie des déplacements quotidiens entre ces villes est explicite.

Nous voyons bien que sans politiques publiques puissantes et sans moyens financiers voire régaliens pour répondre à ces enjeux d’aménagement du territoire, d’environnement et de climat, de justice sociale, nos discours risquent d’être vains.

SESSION BUDGETAIRE FEVRIER 2019

Pacte d’ accessibilité

Intervention de Mona Bras

« Mr le Président,

Chers collègues,

Jeudi 7 février 2019 , le débat autour de ces deux pactes s’ inscrit au moment où nous entrons dans l’ année du Cochon de terre dans le calendrier astrologique chinois. Ne riez pas, c’ est très sérieux car cette année devrait être fructueuse, annonçant la prospérité et la fécondité dans tous les domaines.

Si nous mettons en perspective le contenu de ce pacte d’ accessibilité et de mobilité pour la Région Bretagne, et le pacte idéal qui aurait repris nos contributions passées et actuelles : je citerai la contribution bretonne à l’ acte 3 de la décentralisation ; nous pourrions dire que certes nous n’ avons pas tout ce que nous souhaitions, mais ne sous-estimons pas ce qui a été obtenu, et prenons avec bonheur ce qui nous vient.

Nous apprécions à leur juste mesure les avancées obtenues depuis le discours du Président Macron à Quimper en 2017. Certains diront que nous avançons à tout petits pas, mais nous avançons. Et les Régionalistes veulent saluer ici le travail mené d’ arrache-pied par notre Président Loïg Chesnais-Girard et notre V-P Gérard Lahellec qui a littéralement mouillé la chemise pour défendre les intérêts de la Bretagne et de ses habitants actuels et à venir. Gérard Lahellec parle régulièrement des toutouriennistes. Ces derniers pourraient dire méprisants : « Ce Pacte c’ est trois fois rien ! ». Mais justement, comme l’ aurait dit Raymond Devos : « trois fois rien c’ est mieux que rien du tout » et je rajouterai que le Pacte d’ accessibilité et de mobilité pour la Bretagne, ce n’ est pas rien.

Non, nous n’ aurons pas le Grand soir mais la multiplication de petits matins, et tout le monde sait qu’ il vaut mieux 1 tiens plutôt que deux tu l’ auras.

A la Prévert : Aéroports de Rennes et de Qumper ; lignes ferroviaires et dessertes du Finistère tant par le Nord que par le Sud de la Bretagne, axe ferré Rennes-Redon-Nantes ; RN 164 et intégration par l’ Etat des ports bretons de la façade Nord dans le RTET surtout dans le contexte du Brexit.

Que ce Pacte et sa mise en œuvre soit l’ opportunité de penser à l’ obsolescence de nos modèles d’ étalement urbain et de leurs mobilités contraintes ; l’ opportunité pour la Bretagne de passer de l’ obsolescence à la résilience sociale, territoriale, fiscale…

« Tamm ha tamm, tu a vagez da Yann », « petit à petit Yann quitte la barboteuse pour le pantalon ». Autrement dit, un petit pas vers la décentralisation. »